Cinquantième anniversaire de BORG Automotive Group : réflexions de notre PDG sur l'aspect humain, l'évolution et les objectifs de notre entreprise
En 2025, BORG Automotive Group fête son 50ᵉ anniversaire. Ce qui a commencé comme un petit atelier au Danemark est aujourd’hui devenu le plus grand remanufacturier indépendant d’Europe. Dans le cadre de cet anniversaire, le PDG, Jesper Møberg, nous fait part de ses réflexions sur l’évolution de l’entreprise et sur les perspectives d’avenir.
Jesper Møberg fait partie de BORG Automotive Group depuis 15 ans. Nous lui avons demandé ce qui rend l’entreprise unique à ses yeux :
« BORG Automotive Group a été l’une des premières entreprises à se consacrer à la remanufacture professionnelle de pièces automobiles. Notre fondateur, Søren Toft-Jensen, croyait en ce concept, il y a déjà 50 ans, et l’a mis en pratique.
Chez nous, la croissance pour la seule croissance n’a pas de sens. Nous restons fidèles à nos valeurs fondamentales. Puis, nous n’avons jamais considéré la confiance de nos clients comme acquise et nous efforçons de la mériter, chaque jour. »
Avec le recul, quels ont été les jalons les plus importants pour l’entreprise ?
« Si l’on regarde nos produits, c'est bien sûr l'élargissement de notre gamme. Nous avons commencé par les démarreurs et les alternateurs, puis, en 2004, nous avons commencé à remanufacturer des compresseurs de climatisation. En 2006, nous avons remanufacturé des étriers de frein pour la première fois. Puis sont venus s'ajouter les pompes de direction, les crémaillères de direction, les vannes EGR et les turbocompresseurs. L’acquisition de SBS Automotive, devenue BORG Automotive Newman, nous a permis d’élargir encore plus notre portefeuille et d'y ajouter une large gamme de pièces de rechange neuves.
Notre offre a évolué au fil des années, tout comme la technologie sous-jacente. Aujourd’hui, nous sommes capables de remanufacturer des produits électriques extrêmement complexes, intégrés aux systèmes des véhicules via des protocoles de communication numérique. »
BORG Automotive Group fait partie du groupe d’investisseurs Schouw & Co. depuis 2017. Avec le recul, qu’est-ce que ce rachat a changé ?
« Cela a été un véritable tournant, extrêmement positif. Schouw & Co. est un propriétaire responsable, qui est fidèle à sa devise : « Nous devons nos résultats à notre personnel. » Elle s'harmonise bien avec notre propre devise : « La pièce la plus importante, c’est vous. » Les deux entreprises placent l’humain au cœur de tout ce qu’elles font. Ensemble, nous bâtissons une organisation évolutive, qui accompagne nos ambitions. Grâce au soutien de notre propriétaire, nous avons aussi pu réaliser des acquisitions majeures, comme le remanufacturier de turbocompresseurs TMI et BORG Automotive Newman. Nous avons également étendu nos opérations logistiques. Tout récemment, nous avons acquis un site de production en Tunisie. »
Y a-t-il des fils conducteurs dans l’histoire de BORG Automotive Group ?
« Sans aucun doute. Par exemple, notre volonté d'offrir une qualité irréprochable et le meilleur service à nos clients, mais aussi notre capacité à détecter très tôt les nouvelles tendances et à acquérir l’expertise requise pour réussir à long terme. Si nous n’avions pas à l’époque déployé tant d’efforts pour créer notre propre centre de R&D, nous ne serions pas en mesure aujourd'hui de remanufacturer des composants automobiles numériques hautement complexes. Cela va de pair avec une autre de nos forces : la proximité avec nos clients. Un bon exemple est l'enquête que nous réalisons régulièrement auprès de nos clients, depuis 2016. Si nous n'avions pas écouté nos nombreux clients qui avaient exprimé le souhait d'acquérir des turbocompresseurs remanufacturés auprès de nous, nous n'aurions jamais acheté TMI. »
Vous venez d’évoquer le numérique. Une autre tendance forte est celle de l’électromobilité. À terme, cela va rendre de nombreuses pièces automobiles obsolètes, notamment les démarreurs, les alternateurs, les turbocompresseurs et les vannes EGR. Comment BORG Automotive Group se prépare-t-il à cette évolution ?
« Tout d’abord, il va sans dire que les pièces de rechange pour moteurs thermiques seront encore nécessaires pendant longtemps, car ces moteurs ne vont pas disparaître de nos routes du jour au lendemain. Cependant, nous considérons l’évolution des marchés et des technologies comme un processus naturel. Nous nous adaptons à ces changements. Nous disposons déjà d’une vaste gamme de produits électriques d’avenir dans notre portefeuille, et nous continuerons de l’étoffer. Rien de cela ne serait possible sans nos collègues du service Gestion des produits et notre centre R&D, qui se tiennent au fait des dernières évolutions et réalisent des analyses de marché, souvent en collaboration avec les fournisseurs d'équipement d'origine (OE). »
Quelle est la position actuelle de BORG Automotive Group ? Et quels efforts déployez-vous pour maintenir ou renforcer votre position sur le marché ?
« Nous restons le plus grand remanufacturier indépendant de pièces automobiles en Europe, sans contestation. Avec Elstock, DRI, TMI et Lucas, nous disposons de quatre marques fortes de pièces de rechange. Notre filiale CPI gère notre activité en matière d'équipement d'origine et BORG Automotive Newman vient compléter notre offre avec les pièces neuves, via les marques NK et Eurobrake. Le fait que tant de clients nous accordent leur confiance est une source de fierté, mais aussi une certaine responsabilité. C’est pour cela que nous nous efforçons de rester performants et de conserver notre position de leader dans notre secteur. Pour ce faire, nous développons, entre autres, de manière systématique, notre gamme de produits et de services. Nous veillons également à offrir une transparence totale quant à l’impact environnemental de nos produits et avons notamment commandé et publié des analyses de cycle de vie. »
Le 50ᵉ anniversaire de BORG Automotive Group survient à un moment difficile pour le secteur. La transition vers la mobilité électrique, les crises commerciales et peut-être une guerre commerciale mondiale : que pensez-vous de cette situation ? La remanufacture va-t-elle gagner encore en importance dans les années à venir ?
« La situation géopolitique et économique mondiale rend toute prévision difficile. Il existe un « agenda vert » dans le monde, et la durabilité est et restera importante. Le changement climatique est aujourd'hui reconnu comme une menace pour l’humanité. Il existe, bien évidemment, d’autres incertitudes qui, actuellement, font passer cette question au second plan, comme les incertitudes liées au commerce mondial. Cependant, en période d’incertitude, les gens gardent leur voiture plus longtemps. C’est une bonne chose pour notre activité sur le marché des pièces de rechange. »
Où voyez-vous l’entreprise dans 50 ans ?
« Cinquante ans, c’est loin, et soyons honnêtes, le monde change vite. Pourtant, je nous vois continuer à jouer un rôle central dans le secteur de la mobilité. Fournir des pièces de rechange de haute qualité restera toujours au cœur de notre mission.
Par ailleurs, je pense que notre expertise dans le domaine de la remanufacture nous ouvrira de nouveaux horizons, au-delà de l’automobile. Avec l’accroissement des pressions économiques et environnementales, donner une seconde vie aux produits deviendra une nécessité, dans tous les secteurs.
Nous pourrions même passer du statut de leader européen à celui de fournisseur mondial. Que cela se concrétise ou non dépendra de nombreux facteurs, mais notre base est solide et nos ambitions sont claires. Nous continuerons à faire ce que nous savons faire le mieux : créer de la valeur, penser à long terme et miser sur l'amélioration continue. »